Fantaisie humaniste, il signait « Lhiretier », le joueur de lyre. Son nom le plus courant, Jean Lhéritier, a traversé les siècles dans le quart livre des faicts et
dicts héroiques du bon Pantagruel, où Rabelais le cite dans les grands compositeurs de son temps, au côté de Janequin, Gombert, Morales ou Willaert. Certains le disaient élève de Mouton avec
lequel il partageait ses origines pas-de-calaisiennes, d’autres disciples de Josquin des Prés. L’un de ses motets inspira même Palestrina qui composa l’une de ses plus belles messes parodie
(Missa sopra Nigra sum).
Contrairement à ses contemporains qui écrivirent de nombreuses messes pour gagner leur vie, Jean Lheritier cultiva avant tout dans son Œuvre, le motet, genre le plus raffiné et le plus apprécié à
l’église, à l’instar des madrigaux dans les salons.
Comme nombre de ses semblables, sa vie nous est peu connue, mais grâce aux documents d’archives, ainsi qu’aux éditions et manuscrits de son œuvre, ce concert propose de retracer la vie de ce très
grand compositeur de la Renaissance. Un voyage musical qui mènera le public de la cour de Louis XII où Lheritier fit sans doute ses premières armes, aux terres des Gonzagues à Ferrare et à Mantoue, à
Rome dans les chapelles pontificales ou à Saint-Louis-des-français dont Lheritier fut maître de chapelle, mais aussi dans la république de Venise où une part importante de son œuvre fut éditée.
Le programme varié mêle chansons, messes et motets de Lheritier mais aussi d’autres compositeurs comme Palestrina ou Fevin.
PROGRAMME
Antoine de Févin (~1470 – 1511)
On a mal dit de moy, chanson à 3 voix
Jean Lheritier (~1480 – après 1551)
Missa super On a mal dit de moy, à 4 voix
Motets à 4, 5 et 6 voix
Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594)
Kyrie de la Missa Nigra sum, à 5 voix (messe parodie sur le motet de Lheritier)
EFFECTIF
8 chanteurs, 1 chef